Rencontre avec Kevin Fuentes

6 octobre 2015 Nathalie Laisser un commentaire

Le Tour du Mont Blanc à VTT (mais pas que)

Aujourd’hui nous rencontrons Kevin Fuentes, passionné de nature, de sports outdoor, d’aventures et de découvertes.
Âgé de 20 ans, ce varois enchaîne les périples à VTT et à pieds à travers la France.
Il réalise des vidéos, sans “prise de tête” qu’il publie sur sa chaîne Youtube pour notre plus grand plaisir.

Zoom sur le personnage…

Bonjour Kévin, comment ça va ? Alors raconte-nous un peu ton parcours !
Comment as-tu commencé à faire tes petites escapades sportives et d’où te vient cette idée ?

KF : Je viens de faire le tour du Mont Aiguille à pieds avec un pote dans le Vercors, c’était génial. J’ai débuté mes vidéos amateur début 2015 en Bretagne. A l’époque, j’explorais les chemins de randonnées et de trekkings bretons avec mon VTT. Ça a été très instructif puisque je suis partir de zéro en matière de montages-vidéos et que je n’avais aucun matériel.
Au fil des mois, j’ai découvert toutes les régions bretonnes à VTT : Morbihan, Finistère, Côtes d’Armor, Ille-et-Vilaine…
J’ai terminé par faire un tour de Bretagne par étape en VTT et en trekking.
Au total, j’ai publié sur internet et réalisé 7 vidéos bretonnes.

Tu fais donc pas mal de VTT et de marche, d’autres sports ?

KF : J’ai pratiqué et pratique de nombreux sports. Je ne peux pas tout faire à la fois car cela demande souvent beaucoup de temps et d’argent. Entre la chasse-sous-marine, l’apnée, la plongée bouteille, le karaté, running, trail, la randonnée, le trekking et toutes les pratiques de VTT que j’aimerais effectuer… difficile de tout faire !

D’où vient cette passion pour la nature ?

KF : Ma passion de la nature et des sports de plein air me vient de l’enfance, où j’ai beaucoup voyagé et baroudé à droite à gauche avec mes parents et mes deux frères en camping-car. C’est là que j’ai fais mes premières randonnées, mes premiers petits road-trips.

C’est donc une tradition familiale !
Qu’as-tu fais cet été ?

KF : Après mon tour de Bretagne, je suis rentré dans le Var.
En avril, je suis allé en Catalogne espagnole avec mon VTT pour rouler sur les sentiers du coin. Les paysages sont superbes, rouler au milieu des cactus sur des chemins semi-arides, c’est vraiment extra !
En juillet j’étais dans les Alpes Maritimes faire du trekking où j’ai parcouru quelques hauts-lieux de randonnées, une très bonne expérience.
Puis en août j’ai réalisé la traversée du Haut-Var par le GR99 à pieds avec un ami, la meilleure manière pour moi de connaitre véritablement la région où j’habite depuis toujours. Encore quelque chose de superbe à partager…

J’ai enchaîné rapidement sur mon plus gros projet de l’été et de l’année.
Ça faisait des mois que j’y pensais : le Tour du Mont Blanc à VTT et en autonomie complète !
Ça a été une claque, un coup de cœur mais également un énorme challenge avec les 18 kg de mon sac à dos.
5 jours de pédalage, portage et poussage du vélo sur les sentiers du Mont Blanc !
Enfin en septembre, je suis parti avec un pote faire le tour du Mont Aiguille à pieds.
A chaque périple, une vidéo. Je travaille déjà sur les montages mais ça prends du temps. Il faut être patient.

Et tu es tout seul sur tous les fronts ou tu as quelqu’un pour t’aider dans tes démarches ?
KF : J’ai la chance d’avoir deux sponsors pour le moment.
Une jeune marque varoise de vêtements fun qui me soutient depuis le départ : Têt’Ke Ta! et depuis quelques mois, RED Explorer. Il s’agit d’un mouvement de partage d’aventures outdoor pour les passionnés de nature comme moi. Un média en quelque sorte, qui porte de superbes projets.

Je ne fais aucune démarche pour trouver davantage de sponsors en ce moment, c’est très chronophage mais dans le futur j’aimerais être contacté par des marques de VTT, matériel outdoor, médias (magasines, sites …) ou autres afin de partager encore plus mes expériences, mes trips et faire rêver avec de belles images.
Avoir la possibilité matérielle de faire quelque chose de qualité, c’est des soucis de moins en tête. Je m’en suis très bien sorti jusqu’à maintenant malgré mon tout petit niveau en VTT donc je suis positif pour l’avenir. Pour le moment je m’auto-filme avec une caméra embarquée, mais dès que ça sera possible je passerai sur quelque chose de mieux.

Des projets à venir on suppose ?

KF : Beaucoup évidement ! J’ai une immense liste de choses à faire ou à refaire. Je vais continuer à arpenter les coins et les recoins de France. Essayer de sortir plus souvent de ma région pour rouler en VTT, marcher ou simplement être dehors.
De gros voyages, oui, j’aimerais…
Pourquoi ne pas faire de la photographie, pour immortaliser ce que je vois et ce que je ressens dans la nature ?
Je n’ai pas encore le matériel nécessaire, mais ça viendra ! (rires)
Pourquoi ne pas apprendre à chevaucher ? Faire de l’alpinisme ? Pratiquer l’escalade ? Tout est bon à prendre !
L’habit change mais le but reste le même : trouver le bonheur à travers une activité sportive, le plaisir de vivre l’instant.
Je prends ce qui passe, les meilleures opportunités possibles… Je suis ouvert à toutes propositions de voyages et de trips.
Quand rien n’est prévu, tout est possible !

C’est super ça, comment finances-tu tes projets ?
Niveau budget, comment ça se passe ?

KF : Pour le moment, je m’autofinance à 100%. Je gère tout. Matériel, budget, essence, nourriture… Je suis limité mais libre de mes choix. Lorsque j’étais en Bretagne, je faisais surtout de l’intérim en ostréiculture (culture des huitres) et de la manutention. C’était une superbe expérience, j’ai rencontré plein de gens géniaux. Certains prenaient n’importe quel boulot pour mettre de l’argent de côté et partir écumer les quatre coins du globe. Actuellement je suis technicien de laboratoire.

Comment c’est passé ton Tour du Mont Blanc à VTT ? Tes impressions ?

KF : Le TMB – Tour du Mont Blanc – est un sentier exceptionnel d’environ 200 km pour 10.000m de dénivelé positif, passant par une extraordinaire variété de paysages. Que cela soit pour un randonneur ou un VTTiste dans l’âme, le TMB est à la fois une épreuve et un petit périple accessible à tous. Passant successivement par la France, l’Italie et la Suisse, il serpente de vallées en vallées, dévoilant les beautés des Alpes de Haute-Savoie et du massif du Mont- Blanc. Les vues sont à couper le souffle, les dénivelés physiques et les récompenses nombreuses : panoramas, produits locaux, rencontres humaines et sportives… Je l’ai fait en autonomie complète avec un sac de 18 kg dans le dos. Sac de couchage, tente, réchaud, nourriture… Il m’aura fallut 5 jours harassants pour « boucler la boucle » et rentrer à mon point de départ, aux Contamines-Monjoie mais j’ai réussi ! Chaque journée est consacrée au franchissement de plusieurs cols, vallons et dizaines de kilomètres. Les refuges, ainsi que les possibilités de ravitaillement, sont nombreux. Effectuer le tour complet du massif du Mont-Blanc apporte des visions uniques sur chaque glacier, relief et sommet. C’est une plongée dans les couleurs chlorophylliennes de Haute-Savoie, les sentiers sinueux alpins et l’immensité de la montagne. L’air y est pur, on s’y sent bien et malgré la dureté de certains passages, le soir, on ne voudrait être nulle part ailleurs que dans son duvet au milieu d’un pâturage d’altitude.
Je referai le TMB à VTT, c’est certain !

Merci Kévin et à bientôt pour un nouveau road-trip !
En attendant, on laisse nos lecteurs découvrir ta vidéo sur le TMB